Littérature maçonnique
La littérature maçonnique est abondante chaque année, cependant la plupart du temps ce ne sont que des livres d’histoires. Rares, pour ne pas dire inexistants, sont les ouvrages pertinents sur le symbolisme maçonnique.
En outre, pléthore sont les auteurs maçonniques qui à défaut d’expliciter les symboles et le chemin initiatique maçonnique, occupent le devant de la scène en ressassant inlassablement l’histoire de la franc-maçonnerie. D’où vient-elle ? Qui l’ont créé ? Hiram était-il architecte ou bien fondeur d’airain ? Autant se demander s’il préférait les pommes aux fraises. En quoi cela nous explicite-t-il et nous fait-il progresser sur notre chemin ? Si l’on doit traverser en barque une rivière, en quoi cela nous sert-il de savoir qui la fabriquée ? Flotterons-nous davantage ? La franc-maçonnerie nous permet d’atteindre l’autre rive et une fois que cela fait, elle nous est inutile.
Comme le brouillard n’est pas assez épais, on nous assène continuellement que l’interprétation symbolique est toute personnelle, qu’elle varie selon les aspirations de chacun. Autant dire que l’ignorance associée au maçonniquement correct nous plonge dans une totale vacuité.
Soyons sérieux, la franc-maçonnerie mérite infiniment mieux que toutes ces considérations plates. Elle est d’une beauté extraordinaire qui nous explicite l’univers et la place que chacun d’entres-nous occupe dans celui-ci. Elle nous signifie que nous sommes tous par essence frères et sœurs en humanité mais que nous l’avons oublié et que l’amour fraternel est la résultante même de l’initiation.
Tous les cherchants se sont trouvés confrontés un jour ou l’autre à nécessité de savoir quels livres lire. Quels sont les auteurs dignes d’intérêt qui les feront progresser sur le chemin initiatique ? Il y a tant d’ouvrages sur le sujet, tant d’ouvrages qui paraissent chaque année, que la tâche semble insurmontable. Pourtant, dans l’immensité des parutions se trouvent des joyaux insoupçonnés qui, comme la paille dissimulée dans la botte de foin, sont invisibles au regard de la plupart des chercheurs. Pourquoi ? Tout simplement parce que la rareté ne peut être qu’antinomique avec le plus grand nombre. Parce que la plus grande majorité des auteurs n’ose pas aller à contre-courant, tous veulent se situer dans le consensus, aussi pour y parvenir ne prennent-ils aucun risque.
Aucune originalité ; on retrouve les mêmes écrits dans les différents livres, chacun reprenant le même texte en le personnalisant avec une virgule ou un point ici ou là. Lorsque sous la plume d’un auteur une ânerie est écrite, bien souvent celle-ci est reprise mille fois, accommodée à toutes les sauces. Les trois quarts des ouvrages sont des livres historiques écrits de manière universitaire : point d’avis personnel, seulement un travail d’archiviste, un travail de copiste qui plus est, bien souvent attaqué par ses pairs, car les historiens maçonniques ne sont pas tous d’accord.
Il est dit en Franc-maçonnerie que tout est symbole, pourtant rares sont les livres de qualité sur le symbolisme, car la définition des symboles a été figée depuis des siècles : l’équerre pour la rectitude de nos actions, le fil-à-plomb pour notre droiture, le niveau pour l’égalité, etc. Bref, tout le monde reprend les mêmes standards qui ne sont finalement que des règles de morale surannées. Si en franc-maçonnerie tout est symbole, c’est qu’il représente un langage où chaque symbole est à l’image d’une lettre, qui associée à d’autres forment des mots, puis des phrases, pour au final nous délivrer un texte qui retrace la place de l’homme dans l’univers.
Une majorité de franc-maçon s’enorgueillit d’appartenir à un ordre issu des bâtisseurs de cathédrales. Non seulement l’ignorance est grande, mais qui plus est, que représente une cathédrale si grande soit-elle au regard de l’univers ? Cette étroitesse d’esprit phénoménale perdure depuis des siècles et enserre les maçons dans un moule dont ils ne peuvent plus se défaire.
Les éditions SHEKINAH ne reprennent en rien ces concepts, tous ses ouvrages sont uniques. Ses écrits ne se retrouvent nulle part, et représentent un travail de recherches personnelles qui retracent uniquement la vision de son auteur. Il n’est en rien question ici d’un symbolisme de surface, chaque symbole est décortiqué et explicité en profondeur tant individuellement que collectivement en étant replacé dans son contexte. Ici tous les symboles sont en osmose et se reflètent mutuellement. S’il est dit que nous devons rectifier pour trouver la pierre des sages, pourquoi devrions-nous alors nous arc-bouter sur la tradition. La Franc-maçonnerie est un organisme vivant qui respire, qui n’est point figée dans les siècles passés ; elle est toujours contemporaine.